Comment ça a commencé?
Ça a toujours été comme frapper à la porte du paradis.
Tes yeux bleus, tes boucles rousses, ta voix incroyable, ma bouche peinte.
Nos voix fortes, nos rires aux larmes, nos mains qui s'étreignent dans nos histoires de cul, d'amour, de mères, de femmes, nos retrouvailles, notre pèlerinage, notre temps qui passe.
Nos abîmes, les nuits noires de nos âmes, et les cordes de soie qu'on se lance quand on sombre trop profond, ça a toujours été comme frapper à la porte du paradis.
Ça a commencé parce qu'on a toujours parlé fort, on a toujours rigolé à un point qu'on gênait les tables voisines, je parie qu'on était des sortes de curiosités, toutes si singulières, toutes si uniques, boucles rousses, yeux bleus, voix d'or liquide et bouche en cœur d'artichaut, on joue aux quatre mousquetaires et on échange les rôles en fonction de nos instants.
Nos dimensions tragiques et drôles à la fois, c'est comme frapper à la porte du paradis, la façon qu'on a de ridiculiser nos moments de solitude, l'amour qui brille dans les larmes de nos fous-rires, parce qu'on a des vies de femmes qui doutent, qui cherchent, qui butent, qui grandissent sans vieillir.
Nos amants, tour à tour ridicules et merveilleux, nos amoureux, tour à tour infects et prodigieux, nos dehors, nos dedans, nos enfants, nos gouffres et nos sommets, et cette corde de soie, on la dirait tressée avec nos propres cheveux.
Le cœur d'une corde se nomme l'âme.
Ça a commencé comme ça. Avec nos âmes, on a tissé une corde.
Mes chéries, la vie avec vous tissées dans mon âme, c'est comme frapper à la porte du paradis.
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